CONCLUSION

L’inégalité face à l’éducation est la première des injustices contre lesquelles il faut lutter. Or elle s’est accrue ces dernières années. Pour inverser la tendance, le Gouvernement s’est fixé des objectifs pour diminuer le plus possible les écarts de réussite scolaire entre élèves. Des réformes ont été menées de front car notre pays ne donne pas les mêmes chances de réussite à tous ses élèves, c’est un fait que nous avons démontré tout au long de notre développement. Les inégalités sociales se transforment et s’aggravent en inégalités scolaires: le poids de l’origine sociale sur les performances des élèves a augmenté. L’enquête PISA a évalué le niveau scolaire des élèves dans les 34 pays de l’OCDE et les résultats montrent que la France est le pays européen le plus affecté, ce qui ne se traduit pas seulement par une perte de chance pour certains élèves mais par une dégradation du niveau de tous les élèves, y compris les meilleurs. Lancée en décembre 2013, la réforme de l’éducation prioritaire vise à concentrer les moyens là où les difficultés sont les plus importantes. Pour y parvenir, plusieurs réseaux d’éducation prioritaire plus (REP+) ont été déployés.

Il existe de nombreuses inégalités dans le système éducatif alors qu’il devrait être identique pour tous les élèves. Une tendance de démocratisation est apparue lors de la période des Trente Glorieuses mais elle n’est pas bénéfique pour tout le monde car elle conduit à des inégalités entre les élèves de milieu favorisé et les élèves de milieu défavorisé. Les taux de réussites à des examens, les retards scolaires ou bien l’accès à des filières prestigieuses, peuvent dépendre de la classe sociale de l’élève. Les élèves de classes défavorisées possèdent moins d’avantages que les élèves de classes dominantes. La reproduction sociale est une tendance qui est généralement pratiquée par les élèves de milieu défavorisé.

Les inégalités sociales provoquent d’autres inégalités importantes telles que des inégalités dans l’apprentissage des élèves, dans leurs résultats scolaires, dans leurs orientations et diplômes ainsi que des inégalités dans le marché du travail. Donc les inégalités se cumulent et finissent par provoquer des inégalités dans l’insertion professionnelle. Les sociologues n’ont pas tous le même point de vue par rapport aux facteurs de la réussite scolaire. Boudon pense que la réussite scolaire est à l’origine des actions et de la volonté des élèves, alors que pour certains sociologues comme Bourdieu, l’environnement social détermine la réussite scolaire. En effet, Bourdieu est convaincu que la réussite scolaire est déterminée par l’héritage culturel obtenu par les élèves.

Ainsi, la réussite scolaire peut être due à de nombreux facteurs tels que l’influence des parents ou l’encadrement scolaire,  qui est souvent caractérisé par la présence de cours de soutien au sein de l’établissement. En effet, la différence de pédagogie effectué par les enseignants influence le progrès et augmente la confiance des élèves, ce qui entraîne une hausse des résultats scolaires et par conséquent une optimisation de chance de réussite scolaire. De plus, les familles jouent un rôle prépondérants dans la réussite scolaire que ce soit par l’intermédiaire des styles éducatifs. Les différents types éducatifs, rassemblant un ensemble de facteurs et d’influences qui a un impact direct sur le type de personnes que seront les enfants dans les études ainsi que dans la vie de demain, déterminent le caractère social et l’autonomie des enfants. Il est donc nécessaire de faire attention aux types de styles éducatifs adoptés. Encore, afin d’optimiser les chances de réussite scolaire, les parents d’élèves peuvent être inciter à  pratiquer des politiques d’évitement scolaire  pour que leurs enfants puissent intégrer des établissements privilégiés. Les familles disposent de plusieurs mécanismes pour s’y résoudre: ils peuvent demander une dérogation dès l’école primaire afin de viser un établissement qui envoie ses élèves dans un « bon » collège ou ils peuvent pratiquer le principe des « fausses adresses ».

Notre étude de cas et comparaison entre ces deux établissements, le collège Carnot et le collège Maurice Utrillo, appuie notre développement et montre qu’un réel changement, un réel clivage entre ces deux établissements où les chances sont inégalitairement répartie joue sur l’avenir, la réussite et l’intégration des uns et des autres.

Les inégalités scolaires sont donc en partie liées à l’origine sociale mais ce n’est qu’un facteur parmi d’autres car l’investissement de chacun joue aussi.  L’argent est aussi un autre facteur qui provoque des inégalités scolaires car les capacités financières des parents jouent un rôle important dans la réussite de leurs enfants.

La mesure de l’intelligence devrait alors être réalisée dès la naissance avant que l’environnement social et culturelle ne puissent intervenir sur l’enfant afin que tout les élèves soient égaux.

La réelle question est de savoir comment nous pourrons, à l’avenir, faire face au mieux à ces inégalités pour les amoindrir et garantir l’avenir des générations à venir pour qu’elles n’aient pas à subir cette défaillance du système éducatif français. Question qui reste encore sans réponse mais qui ne saurait tarder, nous l’espérons.

 

 

Une réflexion sur “CONCLUSION

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