INTERVIEW M. BEDIKIAN, AESHCO ULIS DU COLLÈGE MAURICE UTRILLO

1/ Qu’est-ce qu’une classe ULIS ?

-M. BEDIKIAN: “Déjà, il faut savoir que chaque classe ULIS de différents établissement n’est pas spécialisée dans le même domaine. Ici, à Utrillo, notre classe ULIS est spécialisée dans la Déficience Intellectuelle, et ce depuis sa mise en place en septembre 2014. Le sigle ULIS signifie Unité Localisée d’Inclusion Scolaire.”

2/ Comment les élèves y sont recrutés ?

-M. BEDIKIAN: “Les élèves sont repérés par la MDPH – Maisons Départementales des Personnes Handicapées – qui sont chargées de l’accueil et de l’accompagnement des jeunes handicapées mais aussi de leurs proches. Il existe une MDPH dans chaque département, pour répondre à  toutes les démarches liées aux diverses situations de handicap. Des élèves du quartier mais aussi de quartiers différents viennent dans ce collège si leurs dossiers montrent bien qu’ils sont atteints de Déficience Intellectuelle. Des moyens pour leur faciliter la venue au collège sont déployés comme par exemple l’envoi quotidien de taxis faisant office de navette entre leur domicile et l’établissement.”

3/ Quelle est votre fonction ? Vous êtes comme une sorte de professeur ?  

-M. BEDIKIAN: “Non, en réalité nous sommes deux. Il y a un coordinateur qui leur fait cours. Un cours adapté. Et il y a l’AESHCO: moi. Je suis là pour assister le coordinateur mais aussi pour veiller au bon fonctionnement et au bon intègrement des élèves. S’ils ont besoin, je suis là. “

4/ Ces élèves ont besoin de beaucoup plus d’attention que d’élèves “intellectuellement bien portant”. Combien êtes vous par classe ?  

-M. BEDIKIAN: “Il y a huit à douze élèves selon les périodes. Pas plus car comme vous l’avez dit ils ont besoin de beaucoup d’attention et d’aides. Et ils sont pris en charge de la sixième à la troisième et parfois même au lycée. ”

5/ Ils ne sont pourtant pas exclus de la vie collégienne avec les autres classes, n’est-ce pas ?

-M. BEDIKIAN: “Non pas du tout: aux récréations ils sont tous ensemble et ils profitent aussi des moyens mis en place dans le collège comme par exemple l’arrivée de l’high-tech dans l’établissement. On travaille parfois avec des tablettes par exemple. Ce n’est pas parce qu’ils rencontrent plus de difficultés que les autres qu’ils doivent obligatoirement être exclus.”

B.M, SV.J, D.E

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